Bonjour/bonsoir à tous.
Alors voilà, on m'a fait faire le test, ce fameux test, il y a maintenant une dizaine d'années à la demande de mon professeur en cinquième primaire (CM2), et il s'est avéré que je suis plus que douée, mais pas surdouée.
Ce sont des petits mots qui, dans la tête d'une enfant de 9 ans, presque 10, marquent beaucoup. Tellement qu'encore aujourd'hui, âgée de 21 ans, j'entends distinctement mon professeur le dire à mes parents après que mon testeur lui ait communiqué ce fameux résultat.
Autrefois fière, puis désespérée par ce résultat durant mon adolescence, aujourd'hui perplexe et ayant l'impression de n'être que le fruit d'une mascarade, je recherche une aide que je n'ose demander nul part, par crainte d'être jugée, jaugée, critiquée ou encore rabaissée suite à un parcours scolaire difficile (je n'ai obtenu mon bac qu'à 20 ans, et j'allais fêter mes 21 ans fin de cette année civile là), car ce statut de "très douée" m'a souvent été reproché durant toutes ces années d'étude où j'ai juste cumulé un tel manque de confiance en moi que je n'arrive même pas à parler de ce statut d'entre-deux à ma meilleure amie, qui est elle-même HP, et j'ai eu un grand mal à le faire avec mon petit-ami, qui est la seule personne avec qui j'en ai parlé depuis ce jour de diagnostique, en dehors des moments où mes parents me reprochaient ma "fainéantise" alors que j'avais soit-disant un "grand potentiel à exploiter".
Parce que oui, eux se sont sentis tellement fiers d'avoir une enfant dite "intelligente", venant tous deux d'un milieu rural assez simple, mon père étant producteur laitier et ma mère aide familiale, ils s'en sont enorgueillis auprès des autres membres de la famille, leur entourage, "très douée" par-ci, "grande intelligence" par-là,... Et plus le temps passaient, plus ils étaient ridiculisés par mes échecs...
Aujourd'hui universitaire, mes démons ont continués à me poursuivre. Je vis actuellement, paraît-il, un burn-out. Incapable de lire durant toute ma session d'examens de janvier, je l'ai évidemment ratée en beauté, et après consultation chez un ophtalmologue, il s'avère que mes yeux n'ont aucun souci, j'ai pourtant encore du mal à lire aujourd'hui, alors que le problème s'est déclaré début janvier, il y a donc un mois.
J'ai déjà vu des psychologues, mais je suis incapable de leur parler de ce fameux état.
Aujourd'hui je songe à voir un psychiatre, du fait que mon mal-être mental joue désormais sur mon physique, au point de m'ôter le plaisir que m'est la lecture, alors que j'ai déjà perdu l'usage de ma main droite suite à une entorse qui dure depuis un an, et qui m'empêche de pratiquer les sports que j'aime, et me prive même d'écrire à la main...
Alors voilà, je me demandais si, comme moi, d'autres parmi vous avaient été diagnostiqués "plus que doué(e), mais pas surdoué(e)", comment vous l'aviez vécu et si, pour vous aussi, la vie étudiante fut, ou est encore, un véritable labeur.
Merci d'avoir tout lu, je vous souhaite une agréable journée/soirée