Hello!
Oui, il y a du travail à faire pour s'écarter des gens malveillants. Et en attendant de pouvoir le faire, comment survivre?
Je passe sur mon parcours très rapidement: infirmière depuis 35 ans, toujours en décalage de coupe de cheveux, d'allure ou d'humour (déjà là il faut encaisser la connasse de moralisatrice qui se permet de t'admonester au milieu d'un ascenseur de taille industrielle, rempli comme un œuf frais pondu, au sujet de la splendide mèche bleu Bahamas créée par ma coiffeuse chérie (une HP aussi). Et encaisser la remontrance de ton chef quand tu rigoles avec une autre infirmière, sur le registre "plus cancéreux que moi tu meurs", histoire de soulager la pression dans un service de médecine et soins palliatifs.)
Bref, j'avais déjà choisi la voie de la difficulté, professionnellement, l'hosto et l'armée, c'est kif-kif comme fonctionnement.
Là, je vire tranquille (enfin, j'espérais!) sur mon dada: formatrice d'adultes, consultante indépendante... et je rêve de la retraite, quand je pourrai n'accepter que les mandats qui me plairont: encore 6 ans et demi! Je tire la langue!
Pour vivre ce virage sans me retrouver exsangue sur le porte-monnaie, j'ai pris il y a une année un poste de pooliste: je pensais bosser tranquille dans mon coin, mais on me cherche des crosses régulièrement - on dirait que mes bonnes idées de vieille routarde des soins vexent ceux qui ne les ont pas; quant à prendre des initiatives pour libérer des collègues, ça me vaut rappel à l'ordre, avertissement... on dirait que mon nez au milieu de la figure leur fait mal personnellement. En plus mon employeur cultive une politique de délation passive, de recherche de problématiques en allant gratter là où ça fait mal chez les clients, on dirait de la bipolarité en phase hypomaniaque, sur fond de délit de gueule-qui-revient-pas.
Bref, je dois me surveiller constamment, j'espère pouvoir changer de poste d'ici quelques mois: soit le même, dans une association voisine... ou alors un taf dans l'enseignement en institution, voire dans le secteur cantonal qui bâtit l'enseignement - je viens d'être repérée et contactée!
Et ça, c'est arrivé parce que j'ai suivi d'excellents conseils pour me mettre en évidence en ligne, sur LinkedIn, en décrivant mes compétences, mon parcours. Bref: pour échapper professionnellement aux affreux, être libre de ses mouvements, c'est important. Comment? Moi j'ai décris comment je m'y suis prise... et les autres, vous faites comment?
Amicalement, j'ai purgé mon carnet d'adresses des coordonnées de ceux avec qui je ne suis liée que par de mauvaises raisons.
Amoureusement, je me tiens en retrait en attendant de repérer un autre comme moi ou un que ça ne dérange pas.
Et comme tout ça a fait du dégât, je me prépare à subir une gastrectomie partielle pour juguler une prise de poids monumentale, en partie due au stress de me heurter sans arrêt à la mesquinerie et la méchanceté, avec ma joie de vivre et une personnalité qu'une connaissance bienveillante a désigné comme "pétillante".
Vive les bulles de champagne, alors!