Bonjour Yvane,
Terrible à dire.... mais en frôlant le rôle de harcelée, parfois j'ai trouvé moyen de me protéger en déviant en corner sur plus vulnérable que moi.
Ecole primaire, secondaire... comme en passant ces degrés, on se retrouve souvent avec les mêmes persécuteurs et persécutés, le hasard est le facteur le plus récurrent dans la réunion ou la séparation d'avec ses bourreaux.
J'ai eu de la chance, la leader de mon petit enfer portable (qui a quand même duré à peu près 7 ans) a eu la stupidité, pour finir, de me violenter sous les fenêtres de notre appartement, avec mon père aux premières loges. Il a aussitôt pris le téléphone pour appeler la mère de la gamine, lui demander que sa gosse vienne au bout du fil et lui passer un savon. Elle a compris qu'elle avait intérêt à faire profil bas.
J'ai eu de la chance (bis repetita), elle aurait pu mobiliser sa petite cour pour faire pire encore, mais elle a baissé l'oreille; et puis vers mes 14 ans, elle a disparu du paysage en déménageant en Belgique; j'ai perdu sa trace. Vers la trentaine, souper de classe, je revois la fille, on aurait dit une biche apeurée.
Je me souviens que je cherchais à l'amadouer, à lui faire des cadeaux. Je me rackettais moi-même, en fait! Ce qui m'a protégée un peu, c'est que son prétendant principal, un cancre intelligent et leader masculin, m'avait à la bonne.